Pour
nous faire découvrir qui est Dieu, Jésus avait l’habitude de
raconter une histoire, une parabole à partir des gens qu’ils
rencontraient.
Aujourd’hui
c’est celle d’un grand propriétaire qui embauche des ouvriers à
sa vigne. C’est L’Evangile que nous venons d’entendre.
Au
temps de Jésus, beaucoup d’ouvriers étaient des journaliers.
L’embauche se faisait à la journée et le salaire se négociait
chaque fois : ce qui permettait à un homme de vivre, lui et sa
famille, un jour. Donc, un jour sans travail c’est un jour sans
moyen de vivre. On devine la chance de ceux qui trouvaient du travail
par rapport à ceux qui n’étaient pas embauchés. Les premiers
sont certainement les plus malins, les plus forts, les plus
performants. Les plus fragiles, les handicapés, les plus âgés sont
laissés de côté. Et le maître de la vigne voit ces hommes,
oisifs malgré eux, sur le bord du chemin. Il comprend leur détresse
et les embauche. Il leur donnera à eux aussi un salaire permettant
de vivre avec leur famille. Le soir, il commence même par eux pour
les rassurer. En plus, c’est le même salaire que ceux qui ont
travaillé dès la première heure ? Et bien sur, les autres
travailleurs ont le sentiment de s’être fait avoir.
En
effet, curieuse justice sociale ! Et quel chef d’entreprise
aujourd’hui pourrait agir de la sorte sans se mettre à dos son
personnel, avant de ruiner son entreprise. Et spontanément nous
faisons notre la protestation des ouvriers de la première heure.
Mais
si Jésus nous raconte cette histoire, ce n’est pas d’abord pour
nous donner des indications pour la vie sociale ou pour le droit au
travail, mais pour nous révéler
que notre Dieu, peut être bien surprenant, est un Dieu Bon.
« Vous ne comprenez pas que mon Père est ainsi dit Jésus,
infiniment bon, généreux, attentifs à tous les hommes, en
particulier aux derniers, à ceux qui restent sur le bord du
chemin ».
C’est
vrai, la justice de Dieu est bien différente de la notre. Nous, nous
considérons juste et bon lorsque nous mesurons l’autre à
l’efficacité de son travail, de sa rentabilité, et nous
considérons souvent que ce qui lui arrive est lié à sa
profession, sa considération. Alors que la Justice de Dieu est fondé
sur la fidélité et la bonté qu’il nous offre gratuitement, à
nous les hommes et les femmes, en apportant le pardon, la
réconciliation, la paix, la joie.
La
justice de Dieu c’est l’Amour :
Voilà le message de Jésus dans cet Evangile : tous ont droit à
égalité à son amour. Dieu ne fait pas de différence entre les
premiers et les derniers invités, entre les fidèles et les
derniers repentis.
Et
aujourd’hui ? Il
sort dès le matin , et à toute heure de la journée . C’est lui
Jésus qui embauche à sa vigne, pour que je devienne son ami, son
disciple. Comme Pierre, comme les premiers disciples., il
m’appelle…C’est lui jésus qui s’approche de moi , qui fait
le premier pas, qui m’invite à le suivre . Il ne se lasse pas de
sortir à la recherche de travailleurs, de prophètes d’aujourd’hui
qui acceptent de se mettre à son service, cultiver sa vigne
c'est-à-dire annoncer par nos paroles et nos actes que notre Dieu
est bon et accueillant à tous, en particulier les plus fragiles, les
personnes malades et handicapés, ceux qui restent encore aujourd’hui
sur le bord du chemin….ceux qu’on laisse de côté à l’école,
avec qui on ne joue jamais….
Oui,
petits et grands , quel que soit notre âge, notre santé, notre
nationalité notre situation jésus a besoin de chacun de nous pour
aller travailler à sa vigne, chacun selon ses talents….Mais vous
le savez nous avons besoin des autres , d’être responsable des uns
et des autres pour être ami, témoin de l’amour de Dieu…
Voulez
vous travailler à ma vigne, voulez vous marcher ensemble sur les
chemins du service pour vivre l’amour de Dieu, bâtir la paix et
la fraternité ?
.
Une
certitude : Jésus nous accompagne et va nous inviter toute
cette année à approfondir cet appel, oui mais pas tout seul, avec
nos communautés en paroisse, , nos équipes de KT, d’aumônerie,
de mouvements ? Alors j’en suis sur, si nous y participons
régulièrement nous pourrons voir fleurir des signes d’amitié et
de fraternités dans tous les recoins de nos lieux de vies, des
signes de fraternités au cœur même de nos fragilités et celles de
notre monde. Regardez bien vous verrez . Un conseil :
demandez le chaque jour à Jésus au début de votre journée, avant
d’aller à l’école, au travail , ( peut être en traçant sur
vous le signe de la croix, signe de l’amour ) alors
nous pourrons témoigner par nos gestes et nos paroles que Dieu est
bon, accueillant à tous. Amen